[Recherche-action] Synthèses des commissions du 26 juin 2013

Commission EMPLOI

On a beaucoup parlé d’insertion.
En début de commission, nous parlions du CUI au présent et nous le regardions du point de vue de Sylvie et Nicolas, qui sont maintenant bénévoles. Pour Sylvie, le contrat CUI lui a permis de lui donner l’envie d’aller vers un nouvel emploi et Nicolas a pu peaufiner et élaborer son projet professionnel. Pendant ses 6 premiers mois de contrat, Romain a pu être motivé sur son projet professionnel, le faire évoluer et lui permettre de l’entreprendre petit à petit, en dehors des 20h de contrat.
Le groupe d’Abbeville qui travaille sur le thème de l’emploi, propose un CUI plus adapté aux personnes au RSA, celui ci comporterait : l’intégration hebdomadaire de 5 heures de formation ; le CUI serait signé sur 3 ans afin d’aboutir à une VAE (validation des acquis de l’expérience) au terme du contrat.
Ce que l’on sait :
Un CUI peut aussi être de 35 H et d’une durée maximum de 24 mois. Les CUI ne sont pas uniquement pour des personnes au RSA, ils sont accessibles aux :
– Chômeurs de plus de 12 mois (DELD : demandeurs d’emploi longue durée)
– Jeunes moins de 25 ans
Au Pôle Emploi, dans le cadre du suivi du demandeur d’emploi. Des renseignements sont demandés et permettent de répertorier les acquis non professionnel de celui ci.
Ce que l’on croit savoir :
Le contrat CUI est trop court, on n’a pas le temps de se réadapter.
Les bénéficiaires du CUI sont marjoritairement qualifiés.
Ce que l’on veut savoir :
Les conditions exactes du dispositif VAE.
Est-ce qu’il est possible d’avoir un contrat de travail CUI et/ou CDD de 36 mois.
Est-il possible d’ajouter une formation de 5 heures dans les contrats CUI ; de faire des préparations aux futurs entretiens d’embauche avec des vrais employeurs (personnes extérieures) ?

Commission MOBILITE

Le groupe de Rue nous a présenté le travail d’enquête réalisé auprès de plus de 100 personnes, reparties sur 25 communes.
L’objectif de l’enquête :
Connaître les reactions des gens sur le sujet du covoiturage. Cette enquête nous permet d’analyser si le covoiturage est une réponse aux problèmes de mobilité.
Par rapport aux réponses nous avons constaté que les personnes ont peur de faire du covoiturage, ou n’ont pas confiance.
Les réponses de l’enquête :
Elles sont d’ordre psychologique «on a peur», plutôt que politique ou juridique. La majorité des personnes qui ont peur n’ont jamais pratiqué le covoiturage.
On se rend compte aussi que beaucoup de personnes pratiquent le covoiturage sans s’en rendre compte. Elles disent ne jamais le pratiquer, alors qu’elles même transportent ou sont transportées par d’autres personnes.
On se rend compte qu’il s’agit de représentations négatives. Ces représentations viennent des on-dit, des rumeurs, propagés par les faits divers entendus à la radio et à la télévision.
D’autres aspects negatifs sont de l’ordre de l’organisation ou du civisme : «je ne veux pas de fumeurs ou d’animaux, « je ne peux pas être en retard», « je ne suis pas certain que le chauffeur est le permis ou une assurance ».
Il faut être ponctuel, il faut être poli et créer un climat de confiance afin de passer d’une image négative à une image positive, pour que le covoiturage se développe.
N’y a-t-il pas un risque ? Il faut faire la distinction entre le covoiturage à titre privé, un acte citoyen et le covoiturage institutionnalisé : s’il faut payer pour aller travailler on perd un acquis. Auparavant, la mobilité pour aller travailler était mise en place par la collectivité ou l’employeur. Dans le cadre du travail, on s’interroge sur le désengagement citoyen d’aujourd’hui.
Il faut donc travailler un cadre qui permet de répondre aux inconvénients du covoiturage. Magali et Béatrice qui ont travaillé sur l’enquête, ont posé des questions à la commission :
– Que pensons nous d’un macaron apposé sur la voiture ?
Il servirait à faire connaître le service du covoiturage et à rassurer les personnes utilisant ce service, sur les questions d’assurance et autre.
La commission a réfléchi à la possibilité de mettre des publicités sur les véhicules qui pratiquent déjà le covoiturage.

Les perspectives de la recherche sur la mobilité :
Mme Mika a proposé au groupe de rencontrer l’animatrice de Rouléco afin d’avoir des explications sur les activités de l’association pour comprendre le travail engagé sur la mobilité.
Le groupe de Rue doit continuer son enquête. La commission a proposé de questionner le public sur leurs représentations et de questionner les patrons sur les dispositifs de covoiturage.
La commission remercie chacun de ses membres pour leur travail et leurs contributions.

Commission APPRENTISSAGE

Une association ouverte à tout public : elle s’adresserait aux parents, enfants et professionnels du milieu scolaire, avec différentes missions pour favoriser les apprentissages et les relations entre les enseignants et les familles.
Dans le prolongement de cette idée, nous avons pensé aux personnes qui vivent dans la ruralité et qui ne peuvent pas se rendre aux réunions, ni aux rendez-vous pour les rentrées des classes. Ce serait la mise en circulation d’un bus social : « le citoybus » qui servirait aussi pour la mobilité.
Nous n’avons pas développé cette proposition faite sur le thème de la citoyenneté et ne l’avons abordé que parce qu’elle pourrait servir un peu aux parents dans ce contexte.
Pour éviter de louer des salles, pour organiser les réunions, nous avons proposé de les faire, à l’image des réunions Tupperware, en réunissant quelques parents ensembles chez l’un d’entre eux. On ferait circuler l’information qu’il y a des réunions de médiateurs, à l’aide d’affichettes déposées dans les écoles où elle serait indiquée aux parents qui ne peuvent s’y rendre, pour favoriser le covoiturage entre parents.
On s’aperçoit que les thèmes sont liés ente eux : La mobilité, la citoyenneté… Mais revenons à l’apprentissage.
Rencontre avec des lycéens âgés de 17 à 19 ans :
Le groupe de Moreuil a constaté avec étonnement, qu’il y avait encore des élèves avec des difficultés d’orthographe, qui ne voulaient pas répondre pour cette raison. L’autre constat est que seuls ceux qui rencontrent des difficultés ont voulu répondre. Or, ils auraient bien aimé avoir les réponses des personnes qui n’ont pas de difficultés pour comprendre.
Nous sommes partis de l’expérience d’un collégien mal intégré dans son établissement car différent physiquement, venant d’une autre ville, perdu et n’aimant pas l’école. A cette époque, on aurait dit à la maman qu’une association pouvait faire le lien ; or elle se serait dit qu’elle n’était pas capable en tant que maman et se sentait jugée. Elle s’est inquiétée en se demandant si l’association voullit s’immiscer dans sa famille et elle se demandait quelles seraient les conséquences pour elle.
Des lycéens entendus ont indiqué que les bons élèves sont davantage aidés par les professeurs, qui leur portent plus d’attention et qu’eux même sont laissés au fond de la classe. Face aux positions des professeurs, qui représentent l’autorité et le savoir en disant : «votre enfant n’a pas besoin de soutien » ou « il faut accepter les difficultés de votre enfant » des parents n’osent pas répondre, ni intervenir. Il nous semble important que les parents s’imposent et insistent pour que l’institution aide leur enfant. D’expérience, pour certains d’entre nous, cette position a porté ses fruits. Il faut être bien encadré et assisté pour réussir à dépasser les difficultés.
Le groupe de Moreuil a pensé que l’association serait animée par des personnes retraitées spécialistes. Celui de Rue avait pensé à questionner les personnes âgées de la ruralité pour demander s’ils accepteraient d’accorder du temps de formation et à raison de combien de temps par semaine, à des demandeurs d’emploi pour transmettre leur savoir.
Nous avons parlé d’une maman qui s’est adressée au RASED ( réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté) pour signaler que son enfant était en difficulté, ceux-ci se sont rapprochés de l’établissement scolaire. On s’interroge sur le fait que l’école passe à côté de certains élèves et ne le signale pas systématiquement au RASED. Aujourd’hui, c’est le RASED qui est vigilant pour détecter les élèves en difficulté, alors que ce n’était pas sa mission de départ.
Les questions que nous avons posées :
Est-ce que les associations de parents d’élèves existantes, PEEP80, FCPE… font déjà des actions de médiation et d’intervention entre les parents et les écoles ?
Quelles sont leurs différentes actions ?
Quel est le rôle des médiateurs scolaires du département ?
Quelles sont les carences de liens avec les parents et les intervenants déjà existants ?
Nous pensons, qu’une fois que nous aurons ces informations, l’association envisagée pourra mieux orienter son projet pour répondre aux manques des structures déjà présentes.