Revenu de Solidarité Atrophiée

Chantal, Angélique, Muriel, Edwige, Stéphanie, Annie, Sébastien et Gilles Larher, avec la participation d’Amandine.

(intro) L’hiver, chez moi, on a que 16 degrés.
C’est du chauffage au sol,
Mais j’suis au rez-de-chaussée.

On va pas s’plaindre : y a pire que nous.
Mais honnêt’ment, j’vois pas bien où.
Tous ceux qui nous regard’ de haut
F’raient mieux d’nous traiter en égaux.
On vit la vie au jour le jour,
Obligés de compter, toujours.
Vu le peu qu’on a, pas d’aut’ choix
Qu’serrer les fesses jusqu’en fin d’mois.

Refrain
Si t’as pas le R.S.A., c’est galère,
Mais si tu l’as, c’est la misère !
Jongler avec toutes les factures
C’est tout ce qu’on a comme futur.

On peut pas se gâter, jamais.
Pourtant, j’peux vous dire qu’on aim’rait.
Pas de sorties. Pas de vacances.
Regarder les prix de c’qu’on mange.
Faire attention à tout c’qu’on fait.
Et pouvoir se lâcher jamais.
Attend’ le 5 du mois prochain
Sans rien faire d’aut’ que s’ronger l’frein.

Refrain

Le stress progresse sans cesse et agresse.
Java d’agios et découverts.
Les chiffres qui dansent dans nos crânes.
L’absence de pognon qui nous tanne.
J’voudrais d’la viande pour mes enfants.
J’voudrais des cadeaux, des vêt’ments.
Des choses qui sentent le beau, le propre.
Et que ce soit moi qui leur offre.

Refrain

(Musical Bridge)

Parfois je prends le temps d’m’asseoir, dans ma tour d’la Cité Mozart.
Je pose un cul dans mon fauteuil et j’hésite pas à fermer l’œil.
J’essaye d’oublier mes tracas. De regarder c’qu’il y a en moi.
Mais je vois des visages qui dansent. Une fois j’ai mêm’ vu la Dame Blanche.
C’est la polka des miséreux. Ceux qui n’ont pas connu bien mieux
Que c’qu’on vit, nous autres, aujourd’hui. Sans que personne ne s’en soucie

(Solo de guitare électrique incandescent)

Refrain

Avec le MIS renaît l’espoir.
On voit moins les choses tout en noir.
On a six mois pour progresser.
Et peut-être trouver à bosser.
Module d’Insertion Sociale.
Comme petit nom, c’est pas banal.
Des gens qui nous tendent la main
Sans nous r’garder de haut, c’est bien.

Le R.S.A., c’est mieux que rien,
Mais rien, c’est vrai qu’ça l’f’rait pas.
« Survivre », par rapport à « vivre », c’est moins bien.
Mais si on l’avait pas, on serait dans l’caca !

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