[Recherche-action] Synthèse des commissions au 31 mai 2013

CultCitoy
Commission offre culturelle

Valérie du groupe d’Abbeville, nous a présenté en début de commission un schéma en grand format sur le thème de l’offre culturelle. Au centre de ce visuel la problématique de la recherche sur l’offre culturelle : Comment l’offre culturelle appartient-elle à tous les citoyens ? Comment se sent-on appartenir à l’offre culturelle ?
Ensuite il y a un niveau de cercles rouges pour les questions liées à la problématique, un niveau de cercles verts pour les réponses et un niveau de cercles bleus pour les propositions. Dans tous ces cercles, il y a des éléments d’une démarche de pensée. Il est proposé d’ajouter un cercle supplémentaire à chaque proposition pour indiquer le comment, le qui et le quand.
Nous avons trouvé que le travail de Valérie a été bien présenté. Le visuel a permis de bien mémoriser les éléments, de poser davantage de questions et de prendre plus la parole. Ça permet aussi de lancer la discussion.
On est parti du point de vue de Magali qui ne fréquente pas les offres culturelles et chacun a exposé son expérience. Certains n’ont pas été amenés par les parents ou par l’école. Adultes, c’est à nous de prendre l’initiative d’emmener les enfants quand ils sont petits. Il y a la curiosité et l’intérêt de rentrer dans un site culturel. Si on ne fait pas la démarche de rencontrer cette offre, on ne peut pas justifier d’y adhérer ou pas. On ne peut avoir un avis que si on connaît. Si on ne va pas découvrir, on ne peut pas aimer. Ce sont des «a priori» C’est comme pour les épinards, il faut goûter pour savoir si on aime ou si on n’aime pas, si on a envie ou si on n’a pas envie.
La curiosité, la connaissance, le plaisir, sont des étapes nécessaires, qui supposent un effort minimum. Le plaisir est individuel. Quand on a du plaisir, on essaie de le transmettre.
Même quand on ne sait pas lire, l’image éveille l’attention, la curiosité. C’est une étape dans la transmission vers l’offre culturelle. L’illustration peut faciliter la transmission, pour les enfants comme pour les adultes.

Des interrogations et des propositions pour la suite de la recherche :

On a constaté que les animateurs de quartier, dans leurs propositions d’offre culturelle, favorisent parfois les habitués de la maison de quartier au détriment des nouveaux arrivants, ce qui ne les encouragent pas à intégrer le groupe et peut bloquer l’enfant dans l’envie de revenir. On s’est interrogé : est-ce la pratique de l’animateur ou une politique plus générale qui incite à favoriser les gens habitués comme une forme de récompense ? Est-ce que cela se pratique dans toutes les offres culturelles ? Ce qui expliquerait en partie le fait que ce sont toujours les mêmes qui les fréquentent.
Nous nous sommes interrogés sur le fait que certaines personnes privilégient la bibliothèque du centre ville au détriment de celle de leur quartier. Le groupe d’Abbeville avait envisagé de faire un sondage pour aller demander le pourquoi. D’autres questions se sont ajoutées: Est-ce du fait de l’attractivité du centre ville par rapport à son quartier excentré ? De la qualité du bâtiment ? De l’accueil ? Du plaisir de sortir de son quartier ? Plus de choix de livres sur la bibliothèque du centre ville ?
Le groupe d’Abbeville prévoit aussi de revoir M. CAUCHY, le médiateur culturel d’Abbeville, pour savoir où il en est dans son travail avec la population et les institutions culturelles. Il y avait l’idée par exemple, de faire une sorte de crèche pour accueillir les enfants à l’Espace Culturel Saint-André. Nous voulons également échanger sur les propositions auxquelles nous avons réfléchi dans l’offre culturelle pour avoir son avis.
D’autres propositions ont été apportées, comme celles d’interroger la société de bus BAAG, les élus et le Conseil Général, pour savoir s’ils peuvent envisager de mettre un bus à disposition une fois par semaine pour se rendre dans une activité culturelle en soirée, comme cela se pratique pour la fête de la musique.

Commission du thème recherche-action

Nous avons échangé autour de la présentation des recherches faites par le groupe de Rue sur le thème de la RA (recherche-action). Les animateurs de Rue nous ont présenté la carte mentale élaborée sur une affiche grand format.
Nos thèmes sont importants car très présents, ils font partie de notre quotidien.
On vit la mobilité, l’emploi, l’offre culturelle, la citoyenneté et les apprentissage. Ils représentent des problèmes du quotidien parce qu’on ne peut pas y accéder. Les 5 thèmes sont imbriqués. Il est important de sortir de son train-train quotidien car, le fait de ne pas pouvoir accéder à ces choses reprises par les thèmes nous bloque dans les rencontres et les expériences. Celles-ci permettent de donner, de recevoir et d’apprendre.
Sur la construction de la carte mentale, de nombreuses questions ont été posées et des limites rencontrées: Des personnes notées comme référentes des différentes RA repérées sur le département, ont changé de ville, ne sont plus joignables ou sont arrivées en cours. Ces limites font qu’il est difficile de rencontrer physiquement ces interlocuteurs, le mail reste le plus pratique. Mais même par mail, il y a toujours des contraintes, de délai de réponse par exemple. Certains ne veulent pas communiquer sur leur RA.
Globalement, les réponses reçues sont positives et donne envie de continuer pour que les préconisations soient mises en place, cela créer une émulation car, en règle générale, les RA existantes ont donné envie à leurs chercheurs de ne pas en rester là.
Par contre, on est en relation avec les personnes qui ont organisé des RA (celles qui sont à l’origine des projets ou les référents de ces projets) et pas avec les participants. Nous pensons que la RA Pensées Samariennes doit être questionnée. Il est prévu de poser des questions au Cardan, car la RA Pensées Samariennes est la seule RA avec des personnes au RSA. Il est important de mettre en avant le bien apporté aux personnes, sur les premiers déclics et sur les renouvellements.
Pour faire cet état des lieux, il a fallu poser de nombreuses questions. Questionner fait partie de la démarche RA, l’objectif est de faire un comparatif entre les RA que nous avons trouvé sur la Somme et la nôtre. C’est important car les effets positifs relevés ailleurs nous poussent à communiquer sur nos propre résultats positifs.

Comment mesure t-on que les résultats sont positifs ?

Dans les moyens, il est prévu un questionnaire, mais les objectifs sont importants pour évaluer, pour sortir du récit et de la subjectivité. Sur la carte mentale manque t-il des outils de mesure ? Est-ce qu’il manque les objectifs de la RA ?
Même si le mot «Objectif» apparait dans les étapes, les étapes amènent à quelque chose.
Le mot «évaluation» apparait déjà dans les outils mais sans avoir le même sens. Il y a une contrainte dans la représentation de la carte mentale qui interdit d’utiliser 2 fois le même mot. Il faut s’interroger sur cette notion d’évaluation de la recherche-action, en rapport avec les financeurs, afin de la faire apparaitre. Nous proposons de faire apparaitre les notions d’objectif et d’évaluation (autre que dans les outils et les étapes) sur la carte mentale.
Le terme «objectif» peut apparaitre dans l’étiquette CUI, mais ne s’applique pas à toutes les représentations du terme contrat (il n’y a pas d’objectifs sur le document administratif, sur le contrat/objet)
Quand on parle «évaluation», on peut imaginer un certificat de compétences de l’employeur délivré à l’issu du contrat. Il peut être mis sur un CV. Dans ce cas, ce n’est pas l’évaluation demandée par les financeurs, convenue dans la convention ou le cahier des charges, mais une évaluation professionnelle individuelle.
Il est important de lister les différents niveaux des termes «objectif» et «évaluation» (niveau social, niveau compétence, niveau dispositif…). Il faudra peut-être clarifier les indicateurs de ces évaluations.
La carte mentale, présentée 3 fois : aux assistantes sociales, aux cadres techniques d’insertion et à un MIS, module d’insertion social. Elle est globalement bien comprise, mais il faut quand même l’expliquer. La présentation a été différente selon le public, pour adapter le langage. Lors du MIS des mots plus simples ont été utilisés afin que l’auditoire comprenne et qu’il ait envie de s’investir. Pour les assistantes sociales, cela a été plus difficile mais elle n’a pas été présentée de la même manière. Le groupe de Rue exprime sa fierté de présenter cette carte mentale.
La RA impacte la motivation personnelle à faire des choses, à travailler, à sortir de l’isolement quotidien, pour soi mais aussi pour son entourage.
Par exemple, si l’on a des enfants qui sont en âge de travailler, le fait de les voir et de leur communiquer ce que nous avons fait pendant la journée leur donne envie de chercher un emploi. Oui, la RA change le regard sur soi. Pour la RA Pensées Samariennes, la contractualisation change la vie des chercheurs tant au niveau du salaire que sur le fait d’avoir un contrat. Cela change le regard que l’on porte sur soi et celui que nous porte les autres.
Cependant, n’y a-t-il que des aspects positifs sur la RA ?
On constate que la systémie est importante dans les groupes. Lors des regroupements des chercheurs bénévoles (anciennement sous contrat) viennent et participent, alors que des chercheurs sont absents (nous ne jugeons pas les absents). Le groupe peut-il être une source de propositions?
La RA touche de nombreux points que l’on retrouve sur la carte sous le mot «Domaine». Nous nous interrogeons sur la dimension temporelle des «Domaines». Est-ce que ces points représentent un avant, un pendant ou un après ? Doit-on et comment peut-on figurer ces temps sur la carte ? (pré requis, en cours d’acquisition, acquis ?).

Commission citoyenneté du 31 mai

La citoyenneté n’est pas individuelle, elle est collective. Un exclu est toujours un citoyen au sens juridique du terme, puisque toute personne majeure ayant la nationalité française est un citoyen français. Mais l’exercice d’un droit politique comme le vote peut se révéler impossible lorsqu’on ne dispose pas d’un domicile fixe qui permet l’inscription sur les listes électorales. L’exclusion de la citoyenneté se fait autant pour une personne sans travail, que pour une personne avec un travail.

La citoyenneté un sentiment d’appartenance ?

Lors de l’entraide entre les personnes tel que dans le bénévolat cela peut favoriser le sentiment de citoyenneté, car tu te sens utile. La citoyenneté est une appartenance a un groupe, aujourd’hui ceux qui sont le plus exclu de la citoyenneté sont les personnes riches, qui refusent l’intégration dans cette société (exemple paiement des impôts). Nous sommes des Citoyens du monde